Il n’est de pur mythe que l’idée de science pure de tout mythe

M. Serres

Ce livre s’appréhende telle une conversation. Deux monologues croisés, deux corpus entre-lassés. D’une part, la parole rapportée d’un jeune conférencier allemand, Robert Musil, de l’autre une sélection choisie d’ouvrages emblématiques exposant les profondeurs scientifiques de leurs époques.

Il y aurait tant à dire de ces documents. Le format, le nombre de pages, les moyens convoqués afin d’étayer une démonstration (dessins au trait, typographie, dactylographie,…) énoncent les critères subliminaux d’une véracité propre à chaque période. De même, le ton et la teneur de ces travaux renvoient à des problématiques qui dépassent la pure objectivité.

Du docteur Gall au prix Nobel Alexis Carell, de la phrénologie à l’eugénisme, des hommes et quelques femmes ont consacré leur vie à naturaliser les mottos de leurs époques. Trop accaparés par cette tache, ils oublièrent de s’interroger sur les structures susceptibles d’influencer leurs propres pratiques.

Ce livre leur est dédié. Il se nomme De la Bêtise.